Quelles sont les instances représentatives du personnel dans une entreprise ?
Les ordonnances Macron du 22 septembre 2017 ont opéré une fusion des délégués du personnel, du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) et du Comité d’Entreprise (CE), en une instance représentative du personnel unique : le Comité Social et Économique (CSE).
Toutefois, les ordonnances Macron ont maintenu le statut de délégué syndical au sein de cette instance, ainsi que celui de représentant de la section syndicale.
Le CSE
Le CSE est obligatoire pour les entreprises dont l’effectif atteint 11 salariés pendant plus de 12 mois consécutifs.
Selon l’effectif de l’entreprise, le nombre d’élus CSE varie, allant de 1 à 35 membres, et sa composition également. Le CSE se compose notamment :
- De l’employeur (ou son représentant), qui préside le comité ;
- La délégation du personnel avec les élus titulaires ;
- Les élus suppléants ;
- Dans les entreprises de plus de 50 salariés, l’employeur peut se faire assister par des collaborateurs (qui doivent être moins nombreux que les élus du CSE et au nombre maximal de 3).
Ses membres sont élus par les salariés de l’entreprise pour une durée maximale de 4 ans.
Le CSE a pour objectif d’assurer l’expression de la volonté des salariés en négociant pour eux avec l’employeur. Il est également là pour assurer la protection et la sécurité des salariés et dispose, de ce fait, d’un droit d’alerte.
Le délégué syndical et le représentant de la section syndicale
Un syndicat peut créer une section syndicale dans une entreprise pour défendre les droits et intérêts des salariés qu’elle représente, à condition d’avoir au moins deux adhérents :
- Si le syndicat est représentatif dans l’entreprise, il peut désigner un délégué syndical ;
- S’il n’est pas représentatif, il peut désigner un représentant de la section syndicale aux prérogatives moins étendues (il ne peut pas négocier des accords collectifs par exemple).