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Cession de titres

La cession de titres d’une société est une opération stratégique aux multiples enjeux et implications juridiques. Qu’il s’agisse d’une volonté de quitter l’entreprise, de diminuer sa participation voire de permettre l’entrée de nouveaux investisseurs, la vente ou l’achat de titres sociaux est une démarche complexe qui nécessite une expertise pointue et l’intervention d’un Avocat en Droit des Affaires.

CF Société d’Avocats est à vos côtés à chaque étape de la cession des titres de votre entreprise pour vous conseiller et garantir la défense de vos intérêts économiques, juridiques et commerciaux.

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Titres de société : de quoi parle-t-on ?

Les titres sociaux sont des titres de propriété émis par une société au profit des associés en contrepartie de leur participation dans le capital social. En effet, pour rappel, en échange de leurs apports en capital, ils reçoivent proportionnellement des titres, qui leur confèrent la qualité d’associés ou d’actionnaires, ainsi que certains droits et obligations. Les droits de chaque associé sont proportionnels à leurs apports lors de la constitution de la société ou au cours de l’existence de celle-ci (article 1843-2 du Code Civil).

Le terme de titres sociaux regroupe les parts sociales détenues par des associés (SARL, EURL, SCI, SCS, etc.) et les actions détenues par les actionnaires dans les sociétés par actions (SAS, SA, SASU, etc.).

Quelles sont les règles en matière de cession de titres ?

La cession de titres (actions ou parts sociales) entraine un transfert de propriété et consiste pour un associé ou actionnaire (le cédant) à transmettre à un acquéreur (le cessionnaire), les droits (et obligations) qu’il détient dans le capital social de l’entreprise.

Les modalités de la cession de titres dépendent de la forme juridique de la société.

Cession de titres dans une SARL

Les conditions de cession de parts sociales dans une SARL (société à responsabilité limitée) sont relativement souples et diffèrent selon à qui les parts sont cédées :

  • La cession de parts est libre entre les associés de la SARL ou à un membre de sa famille (conjoint, ascendants et descendants) ;
  • La cession de parts à des tiers de la société est soumise à l’agrément des associés. Les parts ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales (les statuts peuvent prévoir une majorité plus forte).

Les parts sociales sont librement transmissibles par voie de succession ou en cas de liquidation de communauté de biens entre époux.

En matière d’imposition, la cession de parts sociales donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement à l’administration fiscale, à hauteur de 3 % du prix de cession diminué d’un abattement égal à 23 000 € et ramené au pourcentage du nombre de parts cédées dans le capital social, à la charge de l’acquéreur.

En cas de plus-value sur la cession, elle sera imposée côté vendeur, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%  ou au barème progressif de l’impôt sur option.

Cession de titres dans une EURL

L’associé d’une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) étant seul, les conditions de cession de parts sociales dans une EURL sont libres. Il choisit librement à qui céder ses parts.

En matière d’imposition, la cession de parts sociales donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement à l’administration fiscale, à hauteur de 3 % du prix de cession diminué d’un abattement égal à 23 000 € et ramené au pourcentage du nombre de parts cédées dans le capital social, à la charge de l’acquéreur.

En cas de plus-value sur la cession, elle sera imposée côté vendeur, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% ou au barème progressif de l’impôt sur option.

A noter que si la cession des parts est partielle pour permettre l’entrée d’un nouvel associé, l’EURL se transforme en SARL.

Cession de titres dans une SAS

La cessions d’actions dans une SAS (société par actions simplifiée) est, en principe, libre. Toutefois, les actionnaires peuvent prévoir dans les statuts de la société certaines restrictions. Il conviendra ainsi de vérifier si les statuts contiennent notamment :

  • Une clause d’agrément (accord préalable des autres associés) ;
  • Une clause de préemption (droit de priorité pour les autres associés) ;
  • Une clause d’inaliénabilité (interdiction de cession de titres pendant un certain délai -10 ans maximum).

En matière d’imposition, la cession d’actions donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement à l’administration fiscale, à hauteur de 0,1 % du prix de cession, à la charge de l’acquéreur.

En cas de plus-value sur la cession, elle sera imposée côté vendeur, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% ou au barème progressif de l’impôt sur option.

Cession de titres dans une SASU

L’actionnaire d’une SASU (société unipersonnelle par actions simplifiée) étant seul, les conditions de cession d’actions dans une SASU sont libres. Il choisit librement à qui céder ses titres.

En matière d’imposition, la cession de titres donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement à l’administration fiscale, à hauteur de 0,1 % du prix de cession, à la charge de l’acquéreur.

En cas de plus-value sur la cession, elle sera imposée côté vendeur, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% ou au barème progressif de l’impôt sur option.

A noter que si la cession d’actions est partielle pour permettre l’entrée d’un nouvel actionnaire, la SASU se transforme en SAS.

Cession de titres dans une SCI

La cession de parts est libre entre les associés de la SCI (société civile immobilière) ou à un membre de sa famille (conjoint, ascendants et descendants).

En revanche, la cession de parts à des tiers de la société est soumise à l’agrément des associés. Les parts ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de l’unanimité des associés (les statuts peuvent prévoir des dispositions différentes).

En matière d’imposition, la cession de titres donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement à l’administration fiscale, à hauteur de 5% du prix de cession, à la charge de l’acquéreur.

L’imposition de la plus-value de cession dépend de la qualité de l’associé (personne morale ou physique) et du régime fiscal de la SCI (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu).

Cession de titres : quelles formalités ?

En amont, il conviendra de vérifier dans les statuts les modalités de prise de décision (agrément éventuel des associés ou actionnaires) propres à la société. A noter que si un pacte d’associés ou d’actionnaires existe, il conviendra également de s’y référer.

Certaines entreprises sont également soumises à l’obligation d’information des salariés. Cette dernière devra alors être respectée scrupuleusement.

Rédiger l’acte de cession

Un contrat de cession doit être rédigé par écrit soit sous seing privé soit par acte authentique. L’acte devra notamment contenir les identités des parties, de la société, le nombre de titres cédés, le prix de vente, les modalités de paiement et le détail de l’agrément des associés / actionnaires.

En principe, sa rédaction est obligatoire lorsqu’il s’agit d’une cession de parts sociales (SARL par exemple) et facultative pour une cession d’actions (SAS par exemple). En revanche, il est conseillé de procéder à rédaction dans tous les cas pour sécuriser l’opération.

Il est nécessaire de prêter une vigilance particulière à sa rédaction qui se doit d’être précise pour garantir les intérêts des parties.

Garantie d’actif et de passif

La garantie d’actif et de passif (GAP) est un contrat par lequel le cédant de titres (parts sociales ou actions), garantit l’actif cédé et le passif connu. Ce contrat engage le vendeur à indemniser l’acquéreur en cas de variations (baisse d’actif ou augmentation de passif) dont les causes seraient antérieures à la transaction.

La rédaction d’une garantie d’actif et de passif nécessite des compétences juridiques pointues. Elle doit être précise, mesurée et circonstanciée afin d’éviter tout aléa dans son exécution ou son interprétation.

En savoir plus sur la garantie d’actif et de passif

Modification des statuts

Une cession de titres implique une nouvelle répartition des parts / actions entre les associés / actionnaires et donc une modification des statuts.

Déclaration de la cession

La cession est enfin soumise à une formalité d’enregistrement de l’acte auprès du service des impôts des entreprises dans un délai de 1 mois.

Comment gérer une cession de titres dans une entreprise ?

Qu’il s’agisse de la cession de la totalité, d’une partie des titres d’une société ou encore, d’un fonds de commerce, les implications juridiques de ce type d’opération rendent nécessaires l’intervention d’un Avocat en Droit des Affaires.

Une cession est un long processus, complexe et exigeant, avec de multiples enjeux. Il convient d’être accompagné en amont du projet et à chaque étape par des professionnels familiers de ce type de transaction. Le choix de l’Avocat aura notamment une incidence significative sur le prix de cession et la sécurisation de l’opération.

Votre Avocat peut vous fournir tous les conseils nécessaires pour structurer l’opération, rédiger les actes juridiques et contrats nécessaires à votre protection, prendre en charge les différentes formalités (mise à jour des statuts, formalité d’enregistrement) afin d’assurer la réussite de la cession.

Sa participation est indispensable pour obtenir un degré de précision suffisant dans les documents contractuels et prévenir la survenue d’éventuels litiges.

A noter qu’il est recommandé de choisir des Avocats différents pour chacune des parties afin d’éviter tout risque évident de conflit d’intérêt et avoir la garantie d’une approche différenciée.

 

Avec CF Société d’Avocats vous bénéficiez d’une approche globale pour votre cession de titres et profitez de l’expertise d’Avocats en Droit des Affaires, Droit Fiscal et Droit Social. Mais pas seulement ! Membre du groupe CF, notre cabinet d’Avocats travaille en étroite collaboration avec des experts-comptables, des gestionnaires de patrimoines et des experts en Corporate Finance, pour garantir aux entreprises une approche pluridisciplinaire et une prise en compte de toutes les problématiques liées aux cessions.

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FAQ

Questions fréquentes sur la cession de titres

Comment sont calculées les plus-values de cession ?

La plus-value de cession correspond à la différence entre le prix de cession et la valeur d’origine des titres de la société. Deux modes d’imposition existent (flat tax ou barème progressif de l’impôt sur le revenu) et des abattements sont possibles selon la durée de détention des titres.

Quelle différence entre cession de titres et cession d’un fonds de commerce ?

La cession d’un fonds de commerce n’entraine pas le transfert des créances et dettes de la société (passif). Seul ce qu’elle possède est cédé, c’est-à-dire l’ensemble des éléments corporels et incorporels (matériels et immatériels) permettant à l’activité de fonctionner. Une cession de titres, à la différence de la cession d’un fonds de commerce, implique de céder l’actif et le passif de l’entreprise. Elle entraine un transfert de propriété des parts sociales et actions détenus dans le capital social de la société par le cédant. De nombreux éléments diffèrent alors sur la procédure à mettre en œuvre, les engagements et les responsabilités, le transfert des contrats en cours, la fiscalité, etc.

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