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SARL (Société à Responsabilité Limitée)

La SARL, pour Société à Responsabilité Limitée, est l’une des formes de société commerciales les plus utilisées en France. Pour structurer correctement son activité dès le départ, et ainsi éviter d’éventuelles difficultés, l’expertise et les connaissances juridiques pointues d’un Avocat en Droit des Affaires sont particulièrement indiquées.

CF Société d’Avocats est à vos côtés pour vous conseiller sur le statut juridique le plus adapté à votre situation et vous accompagner dans la création de votre SARL.

  • Des professionnels du Droit des Affaires expérimentés et réactifs
  • Une approche individualisée et pragmatique

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Caractéristiques d’une SARL

Une SARL est une société à responsabilité limitée. Il s’agit d’une forme de société commerciale permettant à des personnes physiques ou morales de s’associer : les associés.

Une SARL compte au minimum deux associés et jusqu’à 100 associés au maximum. Dans le cas d’un associé unique, il convient de créer une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), la forme unipersonnelle de la SARL.

Quant à la SARL de famille, ou SARL familiale, il s’agit d’une SARL « classique » qui choisit de bénéficier d’une option fiscale qui doit être décidée par l’intégralité des associés. Elle se caractérise par le lien familial qui unit ses associés : seuls les membres d’une même famille en ligne directe pourront être membres d’une SARL de famille.

La société à responsabilité limitée est régie par le Code de commerce au travers des articles L223-1 à L223-43.

Capital social d’une SARL

L’apport en capital social manifeste l’intention des associés d’adhérer au pacte social (affectio societatis). En échange de leurs apports, ils reçoivent proportionnellement des titres, les parts sociales dans une SARL, qui leur confèrent la qualité d’associé.

Chaque associé dispose du droit de participer aux décisions, du droit aux dividendes et d’un droit d’informations. Les droits de chaque associé sont proportionnels à leurs apports lors de la constitution de la société ou au cours de l’existence de celle-ci (article 1843-2 du Code Civil).

Dans une SARL, la responsabilité des associés est limitée au montant des apports qu’ils ont effectués dans la société. La répartition des parts sociales est mentionnée dans les statuts.

Dans une SARL, le capital social est librement fixé en fonction de l’activité, de la taille et des besoins de la société. Le montant du capital social pour créer une SARL doit être d’au minimum 1€. Dans la pratique cela reste toutefois peu recommandé pour la plupart des projets.

Pour composer le capital social, les apports pourront se faire en numéraire, ou en nature. Même s’ils n’entrent pas dans la constitution du capital social, les apports en industrie sont autorisés et donnent lieu à l’attribution de parts ouvrant droit au partage des bénéfices et de l’actif net, à charge de contribuer aux pertes. En cas d’apports en nature dans une SARL, il est obligatoire de faire appel à un commissaire aux apports uniquement si :

  • La valeur du bien apporté est supérieure à 30 000 euros ;
  • La valeur de l’ensemble des apports en nature est supérieure à la moitié du capital social total.

Lors de la constitution de la SARL, les sommes apportées sont bloquées sur un compte au nom de la société jusqu’à son immatriculation effective. Dans une SARL, il est possible de libérer partiellement le capital lors de la création à hauteur de 20% dans une SARL. Le reste est apporté ensuite, dans un délai maximum de 5 ans (en une ou plusieurs fois). La libération partielle du capital n’est possible que pour les apports en numéraire. De même, avant toute nouvelle émission de parts sociales, le capital social doit avoir été intégralement libéré.

Gestion d’une SARL

Une SARL est dirigée par un gérant (personne physique uniquement) qui assure la direction de l’entreprise et a les pleins pouvoirs de gestion. Plusieurs cas de figure :

  • Le gérant est associé de la SARL et détient plus de 50% des parts : il est gérant majoritaire ;
  • Le gérant est associé de la SARL et détient 50% des parts : il est gérant égalitaire ;
  • Le gérant est associé de la SARL et détient moins de 50% des parts : il est gérant minoritaire ;
  • Le gérant n’est pas associé de la SARL : il est seulement mandataire social.

Si la SARL est dirigée par plusieurs gérants, on parle de collège de gérance, qui peut également être majoritaire, égalitaire ou minoritaire.

La nomination du gérant se fait soit dans les statuts, soit dans un acte extra statutaire. Cet acte définira également les limites des pouvoirs du gérant. Sa responsabilité pourra être engagée en cas de faute de gestion et sur le plan pénal (ce qui ne sera pas le cas pour les simples associés).

Au niveau de son régime social, le gérant majoritaire de SARL est considéré comme TNS (Travailleur Non Salarié) et affilié à la Sécurité sociale des indépendants. S’il est minoritaire ou égalitaire, il est considéré comme assimilé salarié et affilié au régime général.

Le gérant peut être révoqué par décision des associés.

Fonctionnement d’une SARL

Les décisions impactant la vie de la SARL sont prises en assemblée. C’est le gérant qui convoque les associés en :

  • Assemblée générale ordinaire (AGO) pour les décisions relatives à la nomination, la révocation et la rémunération du gérant. Par ailleurs, le gérant de la SARL établit le rapport de gestion, l’inventaire et les comptes annuels. Il doit réunir les associés lors d’une assemblée générale ordinaire dans les 6 mois à compter de la clôture de l’exercice comptable, pour leur soumettre à approbation. Les décisions sont prises à la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales.
  • Assemblée générale extraordinaire (AGE) pour les décisions nécessitant une modification des statuts de la SARL (augmentation ou réduction du capital social, changement de dénomination sociale, etc.). A noter que dans une SARL, le transfert du siège social peut être décidé par le gérant, à condition que la décision soit validée par les associés. Les décisions doivent être prises à la majorité des associés représentant au moins les 3/4 des parts sociales.

Constitution d’une SARL

Créer une SARL implique de suivre de nombreuses étapes et d’accomplir diverses formalités légales à l’instar de toute constitution de société :

  • Choix de la dénomination sociale ;
  • Domiciliation du siège social ;
  • Nomination du ou des gérants ;
  • Constitution du capital social ;
  • Rédaction des statuts ;
  • Dépôt du capital social ;
  • Publication d’une annonce légale dans un journal d’annonces légales ;
  • Déclaration des bénéficiaires effectifs (DBE) ;
  • Immatriculation le guichet unique des formalités des entreprises.

Tout savoir sur les différentes étapes de constitution de la société

Les statuts de la SARL

Attention, il est possible de trouver de nombreux modèles de statuts d’entreprises en ligne. Mais la prudence est de rigueur : même s’ils vous paraissent très complets, soyez vigilants. Pour la rédaction de vos statuts, CF Société d’Avocats peut vous accompagner pour des statuts adaptés à votre entreprise et conformes aux dispositions légales en vigueur. Par ailleurs, il est très recommandé de compléter les statuts par un pacte d’associés.

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Formant le socle juridique de la SARL, les statuts vont régir le mode de fonctionnement et de gestion de la société et définir les relations entre associés.

Les statuts doivent être établis par écrit et déterminer certains éléments constitutifs et commun à toutes les formes de société (article 1835 du Code Civil), dont :

  • Les apports de chaque associé ;
  • La forme juridique ;
  • L’objet social ;
  • La dénomination sociale ;
  • Le siège social ;
  • Le montant du capital social ;
  • La durée de la société ;
  • Les modalités de son fonctionnement.

Dans le cadre de la SARL, le Code de commerce prévoit des dispositions spécifiques en matière de mentions obligatoires dans les statuts :

  • La répartition des parts sociales entre les associés ;
  • En cas d’apport en numéraire, les mentions de la libération des parts sociales et du dépôt des fonds ;
  • En cas d’apport en nature, l’évaluation de chaque apport en nature avec, le cas échéant, le rapport du commissaire aux apports annexé aux statuts ;
  • En cas d’apport en industrie, les modalités selon lesquelles les parts sociales en industrie peuvent être souscrites.

L’une des particularités de la SARL, à l’inverse de la SAS notamment, est que le Code de Commerce prévoit la majorité des règles de fonctionnement de la société. La rédaction des statuts est donc strictement encadrée.

Cession de parts sociales dans une SARL

Les conditions de cession de parts sociales dans une SARL sont relativement souples et diffèrent selon à qui les parts sont cédées :

  • La cession de parts est libre entre les associés de la SARL ou à un membre de sa famille (conjoint, ascendants et descendants) ;
  • La cession de parts à des tiers de la société est soumise à l’agrément des associés. Les parts ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales (les statuts peuvent prévoir une majorité plus forte).

Les parts sociales sont librement transmissibles par voie de succession ou en cas de liquidation de communauté de biens entre époux.

La cession de parts sociales donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement à l’administration fiscale.

L’importance de se faire accompagner

Si la création d’entreprise en France est plutôt facilitée, il n’en reste pas moins que la constitution d’une société est un processus exigeant qui nécessite une bonne compréhension des implications juridiques, réglementaires et financières.

Se faire accompagner permet de s’assurer de prendre les bonnes décisions au bon moment et à chacune des étapes clés. Les erreurs en la matière sont fréquentes, peuvent avoir de lourdes implications et s’avérer coûteuses. Il est notamment particulièrement indiqué de se faire conseiller par un Avocat pour le choix de la forme juridique, la rédaction des statuts, ou encore, pour la mise en place d’un pacte d’associés afin d’éviter les mésententes entre associés.

Faire appel à un Avocat en Droit des Affaires est la garantie de structurer correctement son projet dès le départ et d’évoluer en conformité. De plus, l’anticipation de tous contentieux permettra de mieux anticiper et détecter la source d’éventuels problèmes en dotant les dirigeants des meilleurs outils juridiques. Une meilleure anticipation, c’est plus de sécurité, mais c’est aussi prendre une longueur d’avance sur ses concurrents. A la clé, une meilleure compétitivité pour l’entreprise !

 

CF Société d’Avocats vous accompagne à l’occasion de la constitution d’une société. Nous connaissons les contraintes légales liées à ce type d’opération et vous garantissons de vous aider à faire des choix pertinents pour une meilleure optimisation juridique et fiscale. Faites le choix de statuts et pacte d’associés qui vous sont adaptés.

Vous pouvez également bénéficier de services juridiques experts et complets pour votre entreprise : Droit des Affaires, Droit Fiscal et Droit Social. Complémentaires, ces pôles de compétences vous permettront de sécuriser au mieux les intérêts de votre entreprise.

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FAQ

Questions fréquentes sur la SARL

Quel est le régime fiscal d’une SARL ?

Par défaut, une SARL est imposée à l’impôt sur les sociétés (IS). Sous certaines conditions (effectifs, chiffre d’affaires, etc.), une SARL peut également opter pour l’impôt sur le revenu (IR). Dans ce cas, ce sont les associés qui paieront les impôts et non la société, en fonction de leur part des bénéfices. Cette option est valable pour 5 exercices comptables.

Quel est le coût pour créer une SARL ?

Le coût des formalités de création varie selon les situations. Il faut prendre en compte les frais d’immatriculation, la publication d’une annonce légale dans un journal habilité, la rédaction des statuts et la déclaration des bénéficiaires effectifs.

Comment sont imposés les dividendes dans une SARL ?

En cas de distribution de dividendes, chaque associé est imposé sur la part lui revenant à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM). Par défaut, les dividendes sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à hauteur de 30%, ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu sur option.

SARL ou SAS ?

La SARL (société à responsabilité limitée) et la SAS (société par action simplifiée) sont deux formes de sociétés commerciales qui se recoupent sur certaines caractéristiques. Le régime des mandataires sociaux est en revanche bien différent. De plus, la SAS offre plus de souplesse qu’une SARL en termes de fonctionnement.

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