Capital social d’une SAS
L’apport en capital social manifeste l’intention des actionnaires d’adhérer au pacte social (affectio societatis). En échange de leurs apports, ils reçoivent proportionnellement des titres, les actions dans une SAS, qui leur confèrent la qualité d’actionnaires. Les droits de chaque actionnaire sont proportionnels à leurs apports lors de la constitution de la société ou au cours de l’existence de celle-ci (article 1843-2 du Code Civil).
Dans une SAS, la responsabilité des actionnaires est limitée au montant des apports qu’ils ont effectués dans la société. Leurs biens personnels sont donc protégés.
Le capital social est librement fixé en fonction de l’activité, de la taille et des besoins de la SAS. Le montant du capital social pour créer une SAS doit être d’au minimum 1€. Dans la pratique cela reste toutefois peu recommandé pour la plupart des projets.
Pour composer le capital social, les apports pourront se faire en numéraire, ou en nature. Même s’ils n’entrent pas dans la constitution du capital social, les apports en industrie sont autorisés et donnent lieu à l’attribution de titres ouvrant droit au partage des bénéfices et de l’actif net, à charge de contribuer aux pertes. En cas d’apports en nature dans une SAS, il est obligatoire de faire appel à un commissaire aux apports uniquement si :
- La valeur du bien apporté est supérieure à 30 000 euros ;
- La valeur de l’ensemble des apports en nature est supérieure à la moitié du capital social total.
Lors de la constitution de la SAS, les sommes apportées sont bloquées sur un compte au nom de la société jusqu’à son immatriculation effective. Dans une SAS, il est possible de libérer partiellement le capital lors de la création à hauteur de 50%. Le reste est apporté ensuite, dans un délai maximum de 5 ans (en une ou plusieurs fois). La libération partielle du capital n’est possible que pour les apports en numéraire. De même, avant toute nouvelle émission d’actions, le capital social doit avoir été intégralement libéré.